La supercar oubliée par le temps mais qui a fait plier le monde entier par sa beauté, sa vitesse et la renaissance d’un rêve nommé Bugatti EB110.

Introduction : Une porte ouverte sur un passé glorieux

Bien avant que le nom de Veyron ne fasse trembler la planète, et bien avant que la Chiron ne devienne une icône du XXIe siècle, la Bugatti EB110 incarnait à elle seule le rêve fou de ressusciter une légende oubliée. Apparue au début des années 1990, l’EB110 est la première voiture à symboliser le retour spectaculaire de la marque Bugatti, disparue depuis des décennies. Elle n’était pas seulement une supercar : elle représentait un message envoyé par l’histoire, rédigé en V12, en portes papillon et en audace pure.

La renaissance sous le nom de Romano Artioli

En 1987, l’entrepreneur italien Romano Artioli osa ce que personne n’imaginait : il racheta la marque Bugatti avec pour ambition de redonner vie à un nom mythique. Son objectif était clair : créer la meilleure voiture jamais construite, en hommage aux 110 ans de la naissance d’Ettore Bugatti, le fondateur de la légende. Ainsi naquit le nom “EB110”.

Une usine ultra-moderne fut bâtie à Campogalliano, en Italie, avec des installations à la pointe de la technologie. Du design à l’ingénierie, chaque détail fut pensé avec une précision maniaque, fidèle à l’esprit Bugatti : “Ce n’est jamais assez. Ce doit être absolument parfait.”

Design : le futur dans une silhouette angulaire

Avec ses lignes nettes, son profil bas et ses proportions tranchantes, l’EB110 ressemblait à un vaisseau spatial posé sur l’asphalte. Son style, typique des années 90, anticipait pourtant l’avenir : portes en élytre, spoiler actif, et carrosserie affûtée comme une lame.

La structure de la voiture était entièrement réalisée en fibre de carbone, une première mondiale à cette époque. L’intérieur, lui, offrait un mélange élégant de luxe discret et d’ergonomie sportive : sièges en cuir cousus main, tableau de bord épuré, instruments numériques dernier cri.

Un cœur V12 – Un moteur venu du futur

La Bugatti EB110 était propulsée par un moteur V12 3,5 L à quatre turbocompresseurs – un chef-d’œuvre d’ingénierie mécanique. Il développait 560 chevaux pour la version GT, et 611 chevaux pour la version EB110 Super Sport (SS). Couplé à une boîte manuelle à 6 vitesses et une transmission intégrale, ce moteur permettait une accélération de 0 à 100 km/h en 3,2 secondes – un exploit pour son époque.

La vitesse maximale de la version SS atteignait 355 km/h, ce qui en faisait la voiture la plus rapide du monde lors de son lancement, surpassant même les Ferrari F40 et Lamborghini Diablo.

Un concentré de technologie en avance sur son temps

Directories

Outre sa puissance, l’EB110 était une véritable prouesse technologique. Transmission intégrale, châssis en carbone, quadruple turbo, aérodynamique active : elle repoussait toutes les limites du possible.

Les ingénieurs ont dû surmonter des défis gigantesques pour garantir la stabilité, la résistance thermique et la fiabilité du moteur à haute vitesse. La Bugatti EB110 fut l’une des premières voitures à intégrer des technologies qu’on ne verrait sur d’autres supercars que 10 à 15 ans plus tard.

Tragédie : une étoile filante emportée par la crise

Malgré l’accueil élogieux de la presse et des passionnés, l’EB110 ne trouva pas son public. La récession économique du début des années 1990, combinée à un prix de vente stratosphérique (plus de 500 000 $), mena la société à la faillite.

En 1995, Bugatti Automobili S.p.A. dépose le bilan. Seules 139 EB110 furent produites – 96 en version GT et 33 en version Super Sport – ce qui en fait aujourd’hui l’une des supercars les plus rares et les plus prisées au monde.

Dans les mains des légendes

Bien que son parcours commercial fût bref, l’EB110 a marqué les esprits. Michael Schumacher, légende de la Formule 1, posséda une EB110 SS jaune. Il la décrivit comme “la meilleure voiture jamais conduite sur route”.

Aujourd’hui, les collectionneurs la considèrent comme un joyau oublié, un témoin précieux d’une époque où la passion, la technologie et la folie créative pouvaient encore engendrer des merveilles mécaniques.

La renaissance d’un mythe oublié

L’EB110 n’a jamais disparu des mémoires. Quand Bugatti lança la Chiron en 2016, on retrouva de nombreux clins d’œil à l’EB110 dans son design et sa philosophie : vitesse extrême, luxe absolu, technologie de pointe.

En 2021, Bugatti rendit un hommage direct à ce modèle légendaire avec la Centodieci (signifiant “110” en italien), une hypercar ultra-limitée à 10 exemplaires inspirée de l’EB110. Une preuve éclatante que le souffle de l’EB110 n’a jamais cessé de hanter les couloirs de Molsheim.

Conclusion : Un monument effacé, mais immortel

La Bugatti EB110 représente le rêve fou d’une renaissance, celle d’une marque légendaire ramenée à la vie à travers une supercar avant-gardiste. Si le destin ne lui a accordé que quelques années d’existence, elle a laissé une empreinte éternelle dans l’histoire automobile.

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Plus qu’une voiture, elle est une déclaration d’amour à l’ingénierie, à la démesure et à l’esprit de compétition. En contemplant l’EB110 aujourd’hui, on contemple un chapitre héroïque de l’histoire des