ACTUALITÉ – Soleil et fréquentation record pour la 7e édition de ce rendez-vous majeur des amateurs de belles automobiles qui a sacré des légendes tricolores.
C’est un signe qui ne trompe pas. Cette année, plus que jamais, il fallait s’armer de patience dimanche 15 septembre pour approcher le domaine du château de Chantilly. Le concours de Chantilly a connu une affluence record. Les rares voies d’accès bondées ont fait chauffer les mécaniques les plus fragiles et mirent les nerfs à vif de nombreux automobilistes. Sur place, les visiteurs n’étaient pas au bout de leurs peines. Certains ont connu la galère de parkings saturés. Comme à l’accoutumée, les lève-tôt ont eu raison. Les organisateurs devront revoir ce point essentiel pour pérenniser cette manifestation, par ailleurs remarquable. Le bouche-à-oreille commence à fonctionner et après dix ans d’existence, Arts & Élégance à Chantilly récolte les fruits de sa persévérance. Le soleil de plomb y a certes beaucoup contribué mais le succès de l’événement s’appuie surtout sur une sacrée alchimie: le lieu qui appelle tous les superlatifs ; une centaine de voitures de collection parmi les plus illustres inscrites au concours d’état même si certaines ont déjà été vues ici; les supercars et concepts cars des constructeurs ; la présence d’une quarantaine de clubs de marques, soit près de 900 voitures de collection. Pour couronner le tout, les visiteurs sont invités à faire preuve d’élégance en sortant de leurs garde-robes des tenues chics et élégantes. Tee-shirt et baskets sont proscrits.
Cette année, les 100 voitures inscrites au concours étaient réparties dans quinze catégories. Sans compter les concepts cars. Dans cette catégorie, le prix est allé à la Lancia Pu + Ra HPE, l’étude qui introduisait le style des prochaines Lancia.
Comme dans d’autres concours, Chantilly remet deux Best of Show: avant-guerre et après-guerre. Cette année, le jury a sacré deux véhicules français: une Bugatti 35 de 1928 et une Talbot Lago T26 GS carrossée en coupé par Antem en 1949. Cette dernière concourrait dans la catégorie «Folie des grandeurs d’après-guerre». Quant à la Bugatti 35 C, elle rendait non seulement hommage au collectionneur Peter Mullin décédé l’an dernier mais fêtait également le centenaire du modèle. C’est au grand prix de Lyon 1924 que le constructeur Ettore Bugatti avait introduit sa nouvelle biplace de sport. Durant sa carrière, la 35 allait enregistrer plus de 2 000 victoires. La surprise de Chantilly, c’est que le jury a récompensé une voiture non restaurée, dans son jus. Est-ce la fin de l’ère des voitures surestaurées? Il est encore un peu tôt pour le dire mais un virage a été amorcé. À Pebble Beach en août dernier, le jury a voté pour la fameuse Bugatti Type 59 ex-roi des Belges jamais restaurée. Aux États-Unis, personne n’avait jamais vu ça. Quant à Bugatti, il a aussi connu les honneurs du public. Celui-ci a voté en masse pour la supercar Tourbillon, le dernier modèle de la marque présenté en juin et dont les livraisons débuteront en 2026.
Ce virage amorcé dans l’univers très codifié des concours d’élégance automobile pourrait bien devenir une tendance de fond. Jusqu’alors, la norme exigeait des véhicules restaurés à la perfection, au point parfois de leur ôter une partie de leur authenticité. Mais à Chantilly, cette année, l’émotion a primé sur la perfection clinique. La Bugatti 35 C de 1928, lauréate dans sa catégorie, exhibait fièrement ses cicatrices du temps, ses cuirs patinés, ses chromes fanés mais pleins d’histoires. Une beauté vraie, brute, un témoignage roulant du passé — et un choix audacieux du jury, salué par les puristes comme les néophytes.
Le public, lui aussi, a semblé en phase avec cette nouvelle sensibilité. De nombreux visiteurs se sont pressés autour de cette Bugatti singulière, fascinés par sa présence intacte, presque émouvante. Ce n’est pas une restauration, c’est une résurrection. Une reconnaissance pour ces véhicules qui ont traversé les décennies sans maquillage, porteurs d’un vécu qui dépasse le simple objet mécanique.
Mais Chantilly, ce n’est pas seulement un hommage au passé. Le présent et le futur y trouvent aussi leur place. Les constructeurs, de plus en plus nombreux à participer, y exposent leurs supercars et concept-cars. Cette année, la Lancia Pu+Ra HPE a été particulièrement remarquée. Vision futuriste de la marque italienne, elle combine design rétro et technologie électrique dans un écrin sculptural. Une vraie déclaration d’intention pour un retour ambitieux de Lancia sur le devant de la scène européenne.
Parallèlement, les clubs de marques ont joué un rôle clé dans l’atmosphère unique de l’événement. Bentley, Jaguar, Delage, Alpine… tous étaient représentés par des passionnés qui n’avaient pas hésité à venir en nombre, souvent en tenue d’époque, pour recréer un véritable tableau vivant. Près de 900 voitures étaient rassemblées sur les pelouses du domaine, une densité impressionnante qui transformait les allées en musée à ciel ouvert. Et cette élégance vestimentaire exigée du public renforçait encore la magie du lieu : robes longues, panamas, canotiers et complets trois pièces côtoyaient carrosseries lustrées et échappements rutilants.
Le château de Chantilly, joyau architectural du XVIIe siècle, offrait un écrin majestueux à cette célébration automobile. Les jeux d’ombres et de lumière sur les lignes des voitures, les reflets dans les douves, la perspective des jardins à la française : tout semblait orchestré pour sublimer l’esthétique mécanique.
Enfin, au-delà du faste, c’est une communauté que célèbre Arts & Élégance. Celle des passionnés, des artisans, des collectionneurs, des rêveurs. Un monde où l’automobile devient art, mémoire, avenir. Et à en juger par l’enthousiasme croissant du public et l’attention des médias internationaux, il se pourrait bien que Chantilly s’impose comme le rendez-vous incontournable des amoureux de la belle voiture en Europe.
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